Une palette d’activités mariant culture, environnement et propreté urbaine…
Le collectif Aumale Vit est né à Anderlecht en 2018 : date à laquelle un terrain situé au coin de la rue de Sébastopol et de la rue de Birmingham est mis à la disposition des citoyens grâce à une convention temporaire d’occupation du sol, reconductible tacitement d’année en année, passée avec la commune. L’objectif du collectif est de créer un espace ouvert et partagé partant du constat que le quartier se caractérise par une multitude de communautés culturelles qui ont très peu de contacts entre elles.
La volonté de dynamiser les lieux et de rassembler un public mixte est aussi celle de l’asbl ArtiCulE qui organise des événements à caractère artistique et culturel dont la particularité est d’interroger la réalité sociale au sens large.
Plusieurs activités ont été organisées : un atelier Vélomobile, une expo « Street Art » et un atelier de fabrication d’objets volants non identifiés animé par les Équipes Populaires de Bruxelles, également partenaires.
Laurent, de l’asbl ArtiCulE commente l’expo : « L’ambition de cette expo est de questionner le statut d’une œuvre d’art. Les tableaux exposés ont été trouvés dans les rues de la commune. Ils étaient abandonnés comme de simples déchets encombrants. La mise en perspective de l’œuvre originale et l’œuvre photographiée à l’état de déchet rejoint l’objectif de l’upcycling : récupérer des objets pour leur redonner une nouvelle fonction qui leur fait reprendre de la valeur. Cette démarche artistique vise à susciter un questionnement sur notre culture du déchet ».
Pour Charlotte, membre du collectif Aumale Vit, la question de la propreté passait d’abord par la remise en état du site : « Les fêtes de la musique constituent le premier temps fort de nos activités. Nous avons dû remettre le site en état, nettoyer les lieux, refaire la scène et les gradins, avec le soutien de l’asbl ArtiCulE. Nous remarquons qu’il y a déjà moins de déchets depuis nos derniers aménagements, ce qui confirme que le propre attire le propre ! Peut-être est-ce aussi un signe que les habitants s’approprient le lieu … ».